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Le Monde sans Schopenhauer

3 mars 2008

Transhumance

    Dimanche deux mars deux mille huit. Deux heures trente-et-une du matin. A la veille d'un voyage à l'autre bout de la planète, je profite d'un peu de temps libre pour déplacer mon journal en ligne. Le site m'hébergeant jusqu'ici n'est pas, semble-t-il, accessible à la lecture dans le pays où je me rends. C'est un vaste pays, sans doute le plus peuplé à la surface du globe. Pour des raisons obscures, le gouvernement pratique un contrôle sur les sites internet accessibles aux navigateurs. Overblog, qui m'hébergeait jusqu'ici, est sur la liste noire. En espérant que mes sources m'aient correctement informé en me conseillant d'être hébergé sur canalblog, je prends le risque d'un nouvel enracinement virtuel. Dont, acte.

    Pour d'éventuels nouveaux lecteurs, une petite présentation succincte. Je suis un monsieur, par opposition aux dames qui composent l'autre moitié de l'humanité. C'est d'ailleurs comme ça que m'appellaient, jusque récemment, mes élèves (c'était même devenu mon second prénom). D'élèves, je n'en ai plus, puisque j'ai démissionné, il y a deux mois, de mon poste de professeur d'anglais dans un lycée d'Orléans. J'ai brièvement regagné la banlieue parisienne, où je résidais depuis ma naissance, et je suis à la veille d'un grand voyage en Chine, pour exercer un métier radicalement différent de tout ce que j'ai pu connaître jusqu'ici, puisqu'on m'attend, dans une petite ville de cinq millions d'âmes, pour exercer les fonctions de prof d'anglais, eh oui, dans un lycée. Il y a des tendances qui vous poursuivent, mais l'occasion de partir était trop belle pour passer outre. Tant pis pour ma dignité, je serai donc professeur d'anglais, une fois de plus, à l'autre bout du monde.

    Achevons ma présentation en précisant que j'ai trente ans, que suis célibataire et pas pressé de quitter mon célibat, que l'essentiel de mon temps libre est consacré à la lecture, avec un rôle secondaire attribuable au cinéma, à l'internautisme passager, à la gastronomie indifférenciée et au jeu de rôle, loisir social très sain. En Chine, je m'attends à passer plus de temps sur internet, à me sentir en manque de mes dimanches après-midi consacrés au jeu de rôle sur table, que je pratique depuis une vingtaine d'années. Je pense accorder davantage d'attention à la nourriture, sans doute très présente là-bas, et avoir moins de temps pour lire. A moins de progresser dans ma connaissance du chinois, qui pour le moment laisse quelque peu à désirer (j'ai suivi des cours en fac, autrefois).

    Pour ceux que la curiosité piquerait au vif, les épisodes présents sont lisibles à la même adresse, terminée en over-blog.com, au lieu de canalblog.com. Avant ça, j'étais hébergé chez 20six.fr, que j'ai quitté en janvier deux mille six à l'occasion d'une refonte du site, qui ne m'a pas plu. Le début de mon journal remonte au début de l'année deux mille cinq. Ca fait donc trois ans, peu ou prou, que j'expose un pan de mon quotidien au regard de tous (c'est-à-dire, des quelques passants qui tombent dessus par hasard, et à quelques amis qui peuvent ainsi, surtout s'ils sont à l'étranger, garder le contact). L'exercice est intéressant, et tant que j'y trouve mon compte, je continuerai à m'y adonner.

  Tant qu'à définir mes goûts, ajoutons, en guise de conclusion, que j'aime les voyages (ça tombe bien), la bicyclette et les langues étrangères. Et la science-fiction, surtout sous forme de roman. C'est à peu près tout. La suite de ce journal recensera, en vrac, mes expériences quotidiennes, du trivial (l'essentiel de mon vécu) au sublime (éventuellement, mais mieux vaut n'y pas compter). Je m'essaierai à la mise à jour sur la route, si j'en trouve le temps, ou une fois entré dans mes fonctions, dans quelques jours, donc. Dans l'intervalle, j'arpenterai les routes de France, puis d'Angleterre, les couloirs aériens de l'hémisphère nord et enfin, les voies ferrées entre Shanghaï, grande métropole du centre-est chinois, et Wuxi, modeste bourgade à sa périphérie.


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